Le contrat de travail en CDI est un élément clé du monde professionnel. Il est essentiel de connaître les obligations de l’employeur en matière d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Cet article vous propose un tour d’horizon des principales règles à respecter pour garantir une égalité de traitement et de rémunération dans votre entreprise.
Première étape : la rédaction des offres d’emploi
L’égalité professionnelle entre les sexes commence dès la rédaction des offres d’emploi. À ce stade, il est important pour l’employeur de veiller à ne pas discriminer un genre par rapport à l’autre. Cela passe notamment par l’utilisation d’un vocabulaire neutre, évitant toute référence genrée (par exemple, préférer « chargé(e) de mission » à « chargé de mission »). De plus, il est obligatoire depuis le 1er janvier 2019 d’inclure dans toutes les annonces la mention « l’entreprise s’engage en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes« .
Deuxième étape : le recrutement
Le processus de recrutement doit également être exempt de toute discrimination. Cela signifie que l’employeur ne peut pas éliminer une candidature sur la base du sexe ou prendre en compte des critères tels que l’apparence physique, la situation familiale ou les projets de maternité/paternité. Il est essentiel de mettre en place des procédures de recrutement transparentes et équitables pour toutes les personnes, indépendamment de leur sexe.
Troisième étape : la rémunération
Une fois embauchées, les femmes et les hommes doivent bénéficier d’une égalité de traitement en matière de rémunération. Cela signifie qu’à poste égal, les salariés doivent percevoir une rémunération équivalente. L’employeur a l’obligation de respecter le principe « à travail égal, salaire égal » et de veiller à ce que les écarts de rémunération ne soient pas dus à des critères discriminatoires. Des contrôles sont effectués par l’inspection du travail pour vérifier le respect de cette règle.
Quatrième étape : la formation et l’évolution professionnelle
L’employeur doit également garantir que les hommes et les femmes ont accès aux mêmes opportunités en matière de formation professionnelle et d’évolution au sein de l’entreprise. Les promotions doivent être attribuées sur la base des compétences et des performances, sans distinction liée au sexe. Il est important d’informer régulièrement tous les salariés sur les différentes formations disponibles et les possibilités d’évolution interne.
Cinquième étape : le temps de travail et la conciliation entre vie professionnelle et vie privée
Pour garantir une égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, l’employeur doit veiller à ce que les conditions de travail soient équilibrées et permettent de concilier vie professionnelle et vie privée. Cela passe notamment par la mise en place d’horaires flexibles, le respect du temps partiel pour raisons familiales ou la possibilité de télétravail. Il est également essentiel de garantir un traitement équitable lors des congés maternité/paternité.
Sixième étape : la prévention des discriminations et du harcèlement
Enfin, l’employeur a une obligation de prévenir les discriminations et le harcèlement sexuel au sein de l’entreprise. Il doit mettre en place des mesures pour sensibiliser les salariés à ces problématiques et encourager le signalement des situations problématiques. Des sanctions doivent être prévues en cas de manquement à ces règles.
En résumé, l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes est une obligation légale pour tous les employeurs. Du recrutement à la rémunération en passant par la formation et la prévention des discriminations, il est essentiel de mettre en place des mesures concrètes pour garantir une égalité de traitement et permettre à toutes et tous d’évoluer sereinement dans leur carrière.